Création du Prix Gérard-Turcotte, remis à Robert Marquette

J’ai récemment créé le Prix Gérard-Turcotte, que je remettrai à chaque assemblée générale annuelle du Bloc Québécois de Saint-Hyacinthe—Bagot.

L’objectif est de souligner la contribution militante exceptionnelle d’un bénévole. J’ai le plaisir de remettre sa première édition à M. Robert Marquette.

Pourquoi Gérard Turcotte ?
Gérard Turcotte a été instituteur et directeur d’école, en plus de son militantisme indépendantiste. Né à Gentilly le 28 janvier 1920, il est décédé à Saint-Hyacinthe le 8 juillet 1995.
Gérard Turcotte a été l’un des fondateurs de l’association bloquiste de la circonscription en 1990, en plus d’avoir été très impliqué dans le Front du Québec Français, le Mouvement Québec Français, le Cercle pédagogique des instituteurs laïques, et la Ligue d’Action nationale. L’actuel directeur de la revue L’Action nationale, Robert Laplante, m’a récemment dit que la survie de la revue (au sein de laquelle j’ai d’ailleurs, très jeune, aiguisé ma plume) était grandement redevable à Gérard Turcotte.

René Lévesque avait l’habitude de lui téléphoner alors qu’il était premier ministre. Jacques Parizeau, lorsqu’il venait à Saint-Hyacinthe, exigeait toujours que son ami Turcotte soit présent.

Pourquoi Robert Marquette ?
Robert Marquette est à l’image de Gérard Turcotte : un homme très engagé, mais souvent dans l’ombre. Il ne cherche pas les médailles, même si c’est un honneur de lui remettre une distinction bien méritée.

Ce bénévole exemplaire est né en 1945 dans l’ancienne municipalité Sainte-Rosalie, qui est maintenant fusionnée à la Ville de Saint-Hyacinthe. Il a occupé son premier emploi lors de l’évènement de l’Expo 67. Son allure imposante lui a servi dans son métier de gardien de pénitencier qu’il a débuté à la Prison Pinel, sa bonne attitude a fait également fait en sorte qu’il était très respecté par les détenus. C’est là qu’il a débuté son implication syndicale à titre de délégué syndical.

Il fut alors repêché par la CSN. Parallèlement à l’emploi de conseiller syndical à la CSN, il a complété une formation en droit en 1981 et est devenu avocat durant plus de 35 ans pour l’organisation nationale. Il a occupé son premier engagement pour la Centrale à ce titre dans la région de l’Abitibi, puis celle de Montréal et a représenté la région de Valleyfield et finalement celle de Saint-Hyacinthe.

Il a pris sa retraite au milieu des années 2000, mais continue de s’occuper pour l’organisation de dossiers particuliers d’arbitrage, mais surtout de mentorat auprès de la relève et ce jusqu’en 2015.
Parallèlement à sa carrière et sa vie familiale, il est un grand bénévole et donateur à plusieurs causes, notamment la cause de la promotion de la langue française, de la culture québécoise et de l’indépendance.

Il est aujourd’hui président de la Société Saint-Jean Baptiste Richelieu-Yamaska et occupe le poste de vice-présidence national au Mouvement National des Québécois.
Il est impliqué depuis une dizaine d’années sur le conseil d’administration de la Maison de la Famille de la MRC des Maskoutains. Il y a d’ailleurs occupé la fonction de directeur général par intérim durant un bref moment, il y a quelques années. Sa conjointe et lui ont joint le programme de parrainage amical organisé par la Maison de la Famille de la MRC des Maskoutains et ont parrainé une famille syrienne durant plus de 16 mois (maintenant bien intégrée) et accompagnent maintenant une famille africaine.

Au sein du Bloc québécois, Robert a tout fait : fondateur (avec Gérard Turcotte) de notre association de circonscription, il n’a jamais quitté le comité exécutif, dont il fut le président de 2005 à 2020.

Cet engagement doit être souligné. Merci pour tout, Robert Marquette. C’est avec beaucoup d’honneur que je te remets le Prix Gérard-Turcotte 2020-2021.