Crise de la COVID-19 : Ottawa doit cesser les cachotteries

Crise de la COVID-19 : Ottawa doit cesser les cachotteries ?️??

 

✅La Chambre des communes vient tout juste d’adopter une motion imposant une étude exhaustive de l’action d’Ottawa quant à la pandémie de la Covid-19 par le Comité permanent de la santé.
?Elle oblige le gouvernement à fournir au comité l’ensemble des documents du gouvernement et de ses agences avec les acteurs publics comme privés en plus de convoquer différents ministres.
❌Les députés libéraux ont bien entendu voté contre.

⚜️ J’ai voté, à l’instar de mes collègues du Bloc Québécois, en faveur de ladite motion.

Celle-ci n’est pas parfaite, mais notre choix se justifie par l’existence de plusieurs zones d’ombre :
?Au niveau des dépistages
⌚️Le Canada est à la traîne sur les technologies quand on le compare à d’autres pays.
?Par exemple, le test ID NOW de la compagnie Abbott était disponible aux États-Unis depuis le printemps
dernier, mais a seulement été approuvé fin septembre au Canada.
?Au niveau des vaccins
À ce jour, le Canada a signé 6 ententes d’approvisionnement pour un éventuel vaccin, portant à 282 millions
le nombre total de doses prévu.

❓ Il y a un manque de transparence au niveau des contrats. On n’en connaît pas la valeur.

?‍? Plusieurs membres du Groupe de travail sur les vaccins contre la COVID-19 (composé de 12 experts) ont
des liens d’affaires avec des compagnies pharmaceutiques qui ont déjà signé des contrats avec le gouvernement,
ou qui sont en lice pour en obtenir un.
? Ottawa a finalement cédé à la pression et créé un registre dévoilant toutes les déclarations de
conflits d’intérêts et de récusation pour les contrats que le gouvernement a déjà signés.

? Au moins 23 conflits d’intérêts ont été déclarés depuis le moins de juin.

? Au niveau du Réseau mondial d’information en santé publique (RMISP)

?Le RMISP est un service d’information de l’Agence de la santé publique du Canada chargé de
surveiller les maladies à travers le monde et de lancer les alertes.
?Dans un article du Devoir du 10 octobre dernier, on apprenait que des changements majeurs avaient été
effectués au sein de l’Agence en 2018 qui limitait son rôle de lanceur d’alerte de l’agence en plus de restreindre
ses observations sur le territoire canadien.

?En juillet, un article du Globe and Mail a révélé la situation, ce qui a forcé le rétablissement de ce service.

?Cette perte d’expertise soulève plusieurs questions quant à la capacité du Canada de réagir adéquatement
aux risques de pandémie.

?Une situation qui mérite d’être éclaircie.

?Au niveau des transferts en santé
?Le comité se penchera sur la suffisance des transferts en santé.
?Rappelons qu’à la veille de la rentrée parlementaire les provinces avaient exigé que le fédéral hausse
sa part de contribution dans les dépenses en santé à 35% sans condition. Une exigence que nous appuyons.
?‍? Au niveau des recommandations de l’OMS et de leur application par Ottawa
?Au tout début de la pandémie au Canada, le gouvernement Trudeau a tardé à fermer les frontières
suivant les recommandations de l’OMS.
?La motion indique que le comité se penchera sur cette décision de même que sur la volteface de l’OMS sur
le port du masque pour les personnes en bonne santé.
? Au niveau de l’application COVID-Alerte

?Lancée en juin dernier, l’application commandée par le gouvernement se voulait d’être la panacée en matière de traçage.

?Or, rien n’indique que le succès escompté est au rendez-vous. ?La résistance des provinces, du Québec, des citoyennes et citoyens en raison des enjeux de confidentialité et de sécurité a limité son utilisation et donc son utilité.

?Mentionnons également que la technologie utilisée exigeait un téléphone intelligent relativement récent ce qui soulève des questions en termes d’accessibilité et d’équité.

? Au niveau de la disponibilité des équipements
?L’Agence de la santé publique a largement été critiquée pour sa gestion des stocks, notamment de masques au
début de la pandémie.

?À ce jour, nous n’avons pas d’explication satisfaisante sur les décisions qui ont mené à la destruction d’équipement de protection individuelle (EPI) qui avait été mis en place suite à la crise du SRAS.

?Ce manquement de l’Agence de la santé publique à son rôle de prévention a fait en sorte que la Canada a dû dépendre des industries extérieures pour obtenir du matériel médical.

?Le Canada a également lancé une mobilisation de son secteur industriel, mais à ce jour, moins de la moitié (41 %) des 6 milliards de dollars investis pour l’achat d’équipement de protection individuelle est destinée à des fabricants canadiens,
selon une analyse des contrats fédéraux signés depuis le début de la crise.
?Ces manquements se doivent d’être étudiés afin que ces erreurs soient corrigées en vue de vaincre la crise actuelle et d’être prêt pour les prochaines.