WE Charity : Le premier ministre doit se retirer le temps que la lumière soit faite
« À la lumière de récentes informations quant aux relations entre l’organisme WE Charity et la mère, le frère ainsi que la conjointe de Justin Trudeau, le Bloc Québécois ne voit pas comment le premier ministre pourrait exercer sa fonction et lui demande de se retirer le temps que toute enquête que les allégations commandent soit complétée », a déclaré Yves-François Blanchet du Bloc québécois
Rappelons que le gouvernement libéral a attribué la gestion du programme de bourse canadienne pour le bénévolat étudiant de plus de 900 millions $ à l’organisme WE Charity de Toronto, sans appel d’offres. La mère et le frère de Justin Trudeau ont reçu de ce même organisme près de 300 000 dollars au cours des 5 dernières années pour leur participation à des conférences. La conjointe de Justin Trudeau a également été l’ambassadrice de cet organisme. Questionné au moment de retirer le mandat à WE Charity le premier ministre n’a fait aucune mention de ces 300 000 dollars de contrats octroyés à sa mère et son frère.
Le bureau du premier ministre a été en contact direct avec WE Charity juste avant que Justin Trudeau fasse une annonce pour démentir la participation de son propre cabinet au choix de l’organisme. Selon le premier ministre, WE Charity est la seule organisation qui avait la capacité de gérer ce mandat, ce qui laisse croire que le programme a été créé sur mesure pour que l’organisme puisse obtenir le contrat de gestion. Ni le cabinet du premier ministre ni le Parti libéral du Canada ne pouvaient ignorer cette affaire.
« La nature des allégations, l’importance des sommes, l’apparence grossière de conflit d’intérêts, la possibilité qu’il y ait éventuellement des enquêtes à caractère criminel dans ce dossier font qu’il est impossible que le premier ministre continue à exercer sa fonction. Le contexte ne permet pas une demande de démission : nous sommes en pleine pandémie. Les affaires de l’État doivent continuer à être gérées de façon responsable. Je pense en conséquence que le premier ministre du Canada doit, de façon temporaire, se retirer et confier les rênes de l’État à la vice-première ministre, à laquelle nous offrons notre collaboration le cas échéant », conclut Yves-François Blanchet.