Nous discutions aujourd’hui du projet de loi C-205 modifiant la Loi sur la santé des animaux. Celui-ci est fort simple : il érige en infraction le fait de pénétrer, sans autorisation ou excuse légitime, dans un lieu où se trouvent des animaux, lorsque cela peut avoir comme conséquence d’exposer ces derniers à une maladie ou à une substance toxique susceptible de les contaminer.
Le 7 décembre 2019, treize militants végans et antispécistes se sont introduits dans une ferme porcine à Saint-Hyacinthe afin de manifester contre l’élevage d’animaux.
Les truies ont accidentellement tué des porcelets en vivant le stress lié à l’intrusion, les militants ont mis de l’eau à l’intérieur du réservoir à Diesel de leur génératrice, et ont laissé les portes de l’élevage ouvertes, imposant un froid de -12 degrés Celsius. Il y a des conséquences durables dans le fait de menacer la biosécurité d’une ferme, tant au niveau de la santé et du bien-être des animaux que de la situation financière des productrices et producteurs. Aujourd’hui, les porcs sont infectés par des virus, et les propriétaires subissent toujours du harcèlement. Bon nombre de leurs collègues ont une peur permanente de subir de telles invasions. Ces pratiques sont malheureusement de plus en plus courantes.
Il n’est pas question de s’opposer à la liberté d’expression, au droit de manifester ou même aux valeurs véganes, que chacun et chacune est libre de partager ou non. Nous ne pouvons cependant cautionner d’une quelconque façon des actes illégaux qui nuisent tout autant aux productrices et producteurs qu’aux animaux.
Au nom du respect des animaux, des agricultrices et agriculteurs, des lois et de la propriété privée, le Bloc Québécois votera en faveur du principe du projet de loi C-205. Celui-ci n’est pas parfait, mais nous pourrons le bonifier en Comité.