Hommage à ceux et celles qui ne verront pas 2025

En ce monde d’impermanence, plusieurs personnes sont tombées au combat cette année. Dans certains cas, ce fut la plus totale surprise. Dans d’autres, on pouvait se douter que leur parcours tirait à sa fin. Ces gens ne souffrent certainement pas davantage qu’avant leur naissance. La mort n’est rien, disait Épicure. Mais nous souffrons du temps que vous ne passerons plus en leur compagnie. Rendons-leur hommage. Ne les oublions pas.

À titre personnel, 2025 sera pour moi la première année où je n’aurai ni parent ni grand-parent.

Mes premières pensées vont bien entendu à mon père, Benoît Savard, parti trop vite à 76 ans malgré une excellente santé.
Je pense en second lieu à ma grand-mère, notre Mémé, Lucile, une force de la nature qui allait, quelques jours à peine après son décès, fêter son centième anniversaire.
Je salue également la mémoire du grand Yves Michaud, en conservant les souvenirs immortels de soirées hautes en couleur en sa compagnie.
Je pense au coloré Lucien Francoeur, avec qui j’ai aussi passé de si bons moments.
Je pense, enfin, au militant indépendantiste de Saint-Hyacinthe, Rémi Drapeau, qui nous faisait toujours l’honneur de sa présence et de son soutien.

J’ai bien connu ces cinq personnes, mais d’autres grands du Québec s’éteignirent également, et non les moindres, qu’on pense à Jean-Pierre Ferland, Daniel Pinard, Madeleine Arbour, Paul Houde, Herby Moreau. Je n’ai pas eu le plaisir de les côtoyer personnellement, mais leur contribution à notre Québec sont éternelles.

Vous-mêmes avez probablement perdu des proches, ou des connaissances.

Si nous retournons tous et toutes un jour à la nature nous ayant mis au monde, ce que nous faisons de notre précieuse vie humaine a le pouvoir de nos survivre après notre trépas. Si certains resteront en 2024, leur mémoire sera bien vivante en 2025, et pour les années à venir.