L’aboutissement logique de notre histoire
L’indépendance du Québec peut paraître comme l’aboutissement logique de notre histoire. On peut presque considérer comme un grand mystère le fait qu’elle ne soit pas encore réalisée.
Nous formons une nation forte et courageuse, qui a toujours su, au cours de son histoire, déjouer et vaincre la mort. La survie même de notre peuple, petit en nombre au milieu d’un océan anglophone, n’a jamais été un fait accompli. Des générations entières ont heureusement brandi le poing de la patrie en clamant que nous ne devions pas disparaître.
Nous n’avons rien contre le peuple canadien
Nous ne sommes pas chez nous dans le Canada et dans ses institutions. Nous en avons assez de voir l’État canadien saper nos choix démocratiques au nom d’un régime constitutionnel qui nous a été imposé. Nous en avons assez de vivre avec des choix de société qui ne sont pas les nôtres. Ce ne sont pas les programmes du gouvernement canadien qui sont en cause d’abord et avant tout.
C’est le régime canadien qui fait obstacle à notre épanouissement national. Les politiques et les programmes que ce régime peut produire ne sont que des moyens de nous enfoncer toujours plus dans notre statut de minoritaire. C’est notre seul destin au sein du Canada. Le régime nous prive chaque jour davantage des moyens de décider par nous-mêmes de ce que nous voulons pour nous-mêmes. Il faut continuer à faire réaliser à tous les Québécois que le Canada est irréformable. Mais plus important encore, il faut redoubler d’efforts pour démontrer que chaque jour qui passe réduit nos moyens mêmes de s’en sortir dans les institutions que le Canada nous impose.
Le Québec n’inspire plus rien à Ottawa
Le Québec n’inspire plus rien à Ottawa, ni la crainte ni le respect. Ottawa ne fera rien pour considérer le Québec comme son égal. À nous d’en tirer les conséquences politiques : il faut dire aux Québécois que le temps presse et que nous n’avons plus d’énergie à gaspiller à tenter de nous expliquer, de nous faire comprendre, de nous faire respecter. Nous sommes pour le Canada une minorité qu’Ottawa a pensé distraire en lui collant une étiquette ridicule: une nation dans le Canada uni.
QUI Nous "provincialise" davantage
Ottawa occupe tout ce qu’il peut occuper en retournant contre nous nos impôts, nos institutions. Il nous tient dans le multiculturalisme qui nous réduit au folklore. Pour nous provincialiser davantage, il piétine notre mémoire, il trafique l’histoire, il s’impose dans nos choix culturels, nous écrase à même notre argent. Il n’a jamais été aussi présent chez nous.
Aucune des options politiques canadianiastes, fut-elle libérale, conservatrice, néo-démocrate ou verte, ne peut être bénéfique au Québec parce qu’elles reposent toutes sur le maintien de notre enfermement minoritaire. Ces partis supposent que nous restions à la merci des choix que la majorité va nous imposer. Il faut dire aux Québécois et aux Québécoises qu’il n’y a qu’une seule façon de s’assurer que la politique va se faire selon nos choix, c’est de traiter d’égal à égal, de nation à nation. C’est de réaliser l’indépendance nationale.
Le temps de la défensive est terminé
Le temps de la défensive est terminé. À l’heure où les défis sont plus grands que jamais pour le Québec, le régime nous condamne à gaspiller notre potentiel et nous contraint à d’éternels compromis ridicules. Nous n’avons aucune raison de continuer à nous satisfaire de demi-mesures. Le Québec regorge d’énergies vives qui n’attendent qu’à s’épanouir à leur juste valeur, il faut maintenant faire sauter le dernier plafond qui les en empêche.
Nous avons tout ce qu’il faut pour prendre notre place dans le monde. C’est par amour pour notre nation que pouvons dire que le Canada ne nous suffit pas : nous voulons le monde! Nous voulons faire l’indépendance parce que le Canada n’est pas notre pays. Ses choix sont les siens, pas les nôtres. Nous le répéterons sans cesse.
Le temps est venu
Le temps est venu de sortir le Canada du Québec. L’avenir du Canada se dessine de toute façon sans le Québec. Autant donc dessiner l’avenir du Québec sans le Canada. Le temps est venu de faire comprendre aux Québécoises et aux Québécois que chaque jour de plus dans ce régime est un jour perdu.
Le temps est venu de faire comprendre aux Québécois ce qu’il en coûte de se laisser ratatiner et de tourner en rond. Le temps est fini de ne laisser d’autre choix au Québec que celui de ravaler et de se dire que malgré tout « c’est pas si pire ». Ce n’est pas l’avenir que nous souhaitons. Nous sommes prêts à entrer dans l’histoire.