Le Bloc québécois a 30 ans

Le Bloc québécois a 30 ans ⚜️✌️

Créé dans la foulée du refus du Canada de nous reconnaître comme une simple société distincte, le Bloc est
une formation politique tout à fait originale.

30 ans au nom du Québec dans un parlement étranger où nous n’avons par ailleurs pas reçu d’invitation.
Nous avons multiplié les victoires. Comptez sur nous. Nous sommes de corvée pour arracher des gains dans
un régime qui nous est structurellement défavorable. Tant d’efforts que nous éviterons de faire dans le parlement
de notre pays à venir.

L’objectif final n’a pas encore été atteint, car la marche d’un peuple pour sa liberté collective est toujours plus
longue que prévue, n’étant pas exempte d’embûches. Elle demeure néanmoins assez courte à la lumière de l’Histoire.
« C’est retardé un peu, pas longtemps », disait Jacques Parizeau le 30 octobre 1995. L’indépendance se fera. Si elle n’est pas faite, c’est qu’elle est toujours à faire. D’ici là, le Bloc aura toujours sa pertinence. Le vrai pouvoir, c’est nous.

« Le Bloc dérange. Il fausse le jeu bien orchestré des partis traditionnels. C’est un corps étranger dans une machine aussi harmonieuse que trompeuse. Il n’est pas assimilable. On ne peut pas le transformer en allié du pouvoir ni l’introduire dans le cercle complaisant de ceux qui gravitent autour de celui-ci. Dans l’histoire démocratique, il est parfaitement atypique. Le Québec n’a pas de meilleur atout politique que ce parti qui, un jour, s’est introduit dans le parlementarisme canadien et a altéré la dynamique des partis fédéralistes et du fédéralisme lui-même. L’adversaire est dans la place! On ne saurait le corrompre, car il n’attend pas de récompense, fût-ce même sous la forme d’un pouvoir partagé avec ceux qui dominent la scène mais qui, à cause de lui, ne la dominent pas totalement. »
Pierre Vadeboncoeur, 18 octobre 2007.

Photo : Radio-Canada