Saint-Hyacinthe—Bagot, le 29 octobre 2020 – Le Bloc Québécois a déposé une motion à la Chambre des communes exigeant que le gouvernement fédéral présente des excuses officielles aux 497 Québécoises et Québécois qui ont injustement subi les exactions de la Loi sur les mesures de guerre promulguée le 16 octobre 1970 par Ottawa.

Ce 16 octobre, et dans les jours qui ont suivi, des soldats de l’armée canadienne et des policiers ont fait irruption dans des milliers de foyers québécois pour procéder à des perquisitions et des arrestations.

« On dénombre environ 32 000 perquisitions sans mandats, et 90% des personnes arrêtées ont été relâchées sans que des accusations soient portées contre elles, et de celles qui ont été inculpées, 95% ont été acquittées ou ont bénéficié d’un abandon des poursuites, s’insurge Simon-Pierre Savard-Tremblay, député de Saint-Hyacinthe—Bagot. Il s’agit bien ici, d’une violence politique indigne d’une société démocratique. »

« Ottawa doit présenter ses excuses, de nation à nation, ajoute M. Savard-Tremblay. Pierre-Elliot Trudeau n’a jamais affiché un quelconque remord sur le crime d’état duquel il était responsable. Il s’est même montré fier de ses décisions. Le gouvernement doit faire preuve de compassion envers les familles qui ont vécu de tel moments de terreur. C’était inadmissible il y a 50 ans et ça l’est toujours aujourd’hui. »

Voici le texte de la motion déposée par le Bloc Québécois :
« Que la Chambre réclame des excuses officielles du premier ministre au nom du gouvernement du Canada pour la promulgation, le 16 octobre 1970, de la loi sur les mesures de guerre et le recours à l’armée contre la population civile du Québec afin d’arrêter de façon arbitraire, d’incarcérer sans accusation et d’intimider près de 500 Québécoises et Québécois innocents. »