Saint-Hyacinthe, le 20 novembre 2024 – Le député de Saint-Hyacinthe—Bagot, Simon-Pierre Savard-Tremblay, a obtenu l’appui de la Chambre des Communes, qui a adopté, avec une majorité de 171 voix, la motion qu’il a déposée condamnant le travail forcé. La motion précise « que le recours à ces pratiques qui briment les droits fondamentaux de travailleurs, de personnes vulnérables et d’enfants est totalement inacceptable », et estime « déplorable l’inaction du gouvernement ».
Dans son discours devant les députés, le porte-parole en commerce international du Bloc québécois a rappelé que lors du budget déposé en mars 2023, le gouvernement avait annoncé son intention de présenter, avant la fin de l’année 2023, un projet de loi visant à éliminer le travail forcé des chaînes d’approvisionnement et à renforcer d’interdiction de l’importation des biens produits par le travail forcé. Promesse brisée. Promesse aussitôt renouvelée : dans le budget suivant, en mars 2024, on retrouvait le même en engagement, mais avant la fin de l’année 2024. Aujourd’hui, à moins d’un mois de la fin des travaux parlementaires, un tel projet de loi se fait toujours attendre.
« L’année dernière, j’avais fait adopter unanimement, au Comité permanent du commerce international, une motion afin de rappeler par écrit au gouvernement son engagement, tout en demandant des explications pour son laxisme. Le gouvernement n’a même pas daigné nous répondre, lance l’élu. Zéro! C’est le nombre de cargaisons saisies à la douane canadienne pour recours au travail forcé. En comparaison, Washington comptabilise des milliards en valeur de marchandises saisies, et ce, en provenance d’une seule région, le Xinjiang. »
Contrairement aux États-Unis, qui ont notamment mis en place des mesures permettant dans certains cas de faire porter aux importateurs le fardeau de prouver que la marchandise importée n’est pas issue du travail forcé, le Canada se contente de confier aux douaniers la responsabilité de filtrer selon les renseignements disponibles. « Comme si le recours au travail forcé pouvait être perceptible par une inspection des cargaisons à la lampe de poche!, s’insurge M. Savard-Tremblay. La négligence canadienne a créé un paradis d’impunité. »
« Il est plus que temps d’agir. Nous ne voulons pas de sang dans les produits que nous achetons! », conclût M. Savard-Tremblay