Ottawa, le 21 juin 2021 – Simon-Pierre Savard-Tremblay, député de Saint-Hyacinthe–Bagot, et Gabriel Ste-Marie, porte-parole du Bloc Québécois en matière de Finances, se sont réjouis d’avoir obtenu l’appui de la Chambre des communes afin de couper le budget du Bureau de transition vers un régime canadien de réglementation des valeurs mobilières.

« C’est une petite victoire pour le Bloc Québécois, mais une grande victoire pour les milieux d’affaires du Québec, l’Assemblée nationale et les fonds de travailleurs, qui se battent depuis quarante ans pour empêcher le fédéral de centraliser les autorités des marchés financiers à Toronto. Ce Bureau, à qui nous coupons les vivres aujourd’hui, aurait servi à affaiblir la finance montréalaise au profit de Bay Street, fragiliser le maintien de nos sièges sociaux et limiter notre capacité à soutenir la croissance de nos entreprises. C’est donc un bon débarras dans une perspective de nationalisme économique, gracieuseté du Bloc Québécois », a fait valoir M. Ste Marie.

Lors de l’étude du projet de loi budgétaire C-30 en comité, M. Ste-Marie avait surpris le gouvernement en coalisant l’opposition afin d’éliminer, par amendement, les montants « jusqu’à concurrence de 119 500 000 $, ou toute somme supérieure qui peut être précisée dans une loi de crédits », destinés au Bureau.

Après avoir tenté de faire éliminer, puis reprendre ce vote lors du comité, le gouvernement a été contraint de lui-même amender son propre projet de loi afin de ramener ce financement grâce à l’aval de la Chambre des communes aujourd’hui.

Cette tentative de renflouer les caisses du Bureau a été battue par l’opposition.

« On retrouve à Montréal la 13e place financière sur la planète, souligne M. Savard-Tremblay. Notre secteur financier est dynamique, et représente 150 000 emplois au Québec. Il contribue à hauteur de 20 milliards au PIB du Canada. La mise en place à Toronto d’un organisme pancanadien de réglementation des valeurs mobilières causerait inévitablement une migration des activités de réglementation à l’extérieur du Québec. Or, une autorité des marchés financiers québécoise forte, c’est non seulement un bassin de main d’œuvre qualifiée et de bons emplois, mais c’est surtout une instance indispensable au fonctionnement de nos sièges sociaux et à la préservation de nos entreprises.»