Ottawa, le 3 février 2020 – Le Bloc Québécois s’inquiète des agissements de certaines minières canadiennes au Chili notamment en ce qui a trait à l’environnement et aux droits de la personne. C’est le constat troublant qu’en a fait Simon-Pierre Savard Tremblay, porte-parole en matière de commerce international et d’industrie, à son retour d’une mission d’observation au Chili.
« Plusieurs minières priveraient les agriculteurs de l’eau dont ils ont besoin pour travailler alors que l’accès à cette ressource est particulièrement difficile pour la population. Non seulement certaines d’entre elles seraient à l’origine de tensions importantes avec les communautés autochtones locales, mais elles seraient aussi étroitement associées à divers scandales de pollution de l’air », a déclaré le député de Saint-Hyacinthe-Bagot.
En raison de la législation laxiste du Canada, un investisseur étranger peut créer une minière officiellement sur le sol canadien, mais en vérité, exploiter une mine dans un pays en développement, s’il y a des coactionnaires avec la nationalité canadienne. De plus, les minières ont à leurs dispositions divers soutiens du Canada. Elles ont l’appui des ambassades du Canada, en plus d’être supportés financièrement par Ottawa, via Exportation et Développement Canada. Tout ceci se déroule dans un contexte où il y a un climat social très tendu au Chili, marqué par de nombreuses manifestations antigouvernementales.
Le Bloc redemande donc au gouvernement fédéral de se pencher immédiatement sur les agissements des minières canadiennes au Chili afin de mettre un terme à l’impression d’une sorte d’impunité dont elles jouiraient actuellement, au détriment de la population chilienne.
« Il est malheureux de faire ce constat encore aujourd’hui en 2020. On s’attend à ce que ces minières appliquent les valeurs généralement partagées au Québec et au Canada », affirme Stéphane Bergeron, député de Montarville et porte-parole du Bloc Québécois en matière d’affaires étrangères.
– 30 –