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SIMON-PIERRE SAVARD-TREMBLAY

Simon-Pierre Savard-Tremblay est député de Saint-Hyacinthe—Bagot depuis octobre 2019 et occupe les fonctions de porte-parole en Commerce international et pour les dossiers liés à l’aérospatiale et à l’automobile au sein du caucus du Bloc Québécois. Vice-président du Comité permanent du commerce international de la Chambre de Communes et du Groupe interparlementaire Canada—États-Unis, il siège également au sein du caucus multipartite de l’aérospatiale.

Sa vocation politique puise sa source dans son désir de voir le Québec s’affirmer sur la scène mondiale en tant que pays indépendant. Favorable au nationalisme économique et aux thèses post-keynésiennes, et critique face au néolibéralisme et à une mondialisation effrénée, le député d’origine huronne-wendat se consacre avec passion au service de ses concitoyens et à la défense des intérêts du Québec.

Formation et militantisme

Après avoir grandi à Québec, Simon-Pierre Savard-Tremblay obtient un baccalauréat en science politique de l’Université de Montréal et une maîtrise en sociologie de l’Université du Québec à Montréal. En 2018, il décroche un doctorat en socio-économie du développement de l’École des hautes études en sciences sociales de Paris, sous la direction de Jacques Sapir et de Florence Weber. Durant ses années de formation, il milite avec ferveur, occupant notamment le poste de président du Forum jeunesse du Bloc québécois de 2010 à 2012. Son implication est soutenue et remarquée, particulièrement lors de l’élection fédérale de 2011 et à la course à la direction du Bloc québécois qui suit la démission de Gilles Duceppe. Inspiré par la pensée politique de Camille Laurin et admirateur de Jacques Parizeau, il est associé aux « purs et durs » du mouvement indépendantiste.

Vie professionnelle

Avant son élection, M. Savard-Tremblay est actif dans plusieurs médias, notamment comme blogueur au Journal de Montréal et chroniqueur et animateur sur les ondes de Radio VM et CIBL 101,5 FM.  Il collabore également régulièrement aux revues La Vie agricole, l’Action Nationale et au journal économique Le MAG.

Il enseigne également la sociologie économique à l’Université Laval et l’économie politique des relations internationales à l’Université du Québec à Chicoutimi, avant de quitter son poste pour se consacrer entièrement à sa carrière politique.

Publications

En 2014, il publie son premier essai, Le Souverainisme de province, dans lequel il formule une critique tranchante de l’étapisme. Dans son second livre, L’État succursale. La démission politique du Québec, paru en 2016, il fait le constat d’un certain déclin du Québec depuis la défaite référendaire de 1995, qui l’a mené selon lui à une « normalisation nord-américaine ». Son troisième ouvrage, Despotismes sans frontières : les ravages du nouveau libre-échange, s’en prend aux traités de libre-échange et aux organisations supranationales, qu’il accuse d’être dangereuses pour la démocratie. Il est également un des trois co-auteurs du « Manifeste québécois pour la démondialisation », publié en 2018.

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Despotisme sans frontières : les ravages du nouveau libre-échange,

Montréal, Québec, VLB, 2018, 120 p. (ISBN 9782896497713)

L’auteur de L’État succursale revient en grande forme avec un essai percutant sur la nature antidémocratique du nouveau libre-échange planétaire. Adoptant le point de vue de l’observateur citoyen, il démonte une à une les idées reçues de la mondialisation néolibérale. Si les défenseurs de cette idéologie (qui en sont les premiers bénéficiaires) ont su l’imposer comme une doctrine incontestable, Savard-Tremblay estime qu’aujourd’hui, la sauce ne prend plus. Entre les « révoltes populistes » des électeurs qui refusent le maintien du statu quo, les crises successives qui ont mis au jour les errements des institutions économiques mondiales, et la prise de conscience collective des déprédations des grandes entreprises transnationales, il croit discerner les signes qu’un reversement démocratique du système est non seulement souhaitable, mais possible. À condition, bien entendu, d’être porté par un projet politique cohérent et humain.

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L’État succursale : la démission politique du Québec

Montréal, Québec, VLB, 2016, 234 p. (ISBN 9782896497102)

Que se passe-t-il quand un peuple abandonne un après l’autre les leviers qu’il s’est donnés pour se gouverner? Quand ses dirigeants délèguent une part toujours plus grande de leurs pouvoirs à des entités «indépendantes» et aux «experts»? Quand les réponses données aux questions les plus fondamentales sortent tout droit du bréviaire d’un libéralisme sans frontières qui perdure malgré les crises? L’État devient une succursale, un relais de la gérance mondialisée dont la responsabilité se limite à faciliter la circulation du capital financier et humain, quitte à léser ses citoyens et à écraser la démocratie.

Le problème de la démission du politique est universel, mais la situation géographique, culturelle et constitutionnelle du Québec lui fait prendre ici une tournure très particulière, qui n’a jamais été examinée d’aussi près que dans le présent ouvrage, un vibrant plaidoyer pour l’action collective.

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Le souverainisme de province

Montréal, Québec, Boréal, 2014, 226 p. (ISBN 978-2-7646-2359-6)

Plus de cinquante ans après l’émergence de l’idée d’indépendance, le Québec est toujours une province canadienne. Le souverainisme n’est plus aujourd’hui qu’une question d’humeur populaire, de calendrier, mais aussi d’art oratoire et de marketing. Il a quitté le registre du politique pour embrasser celui de l’idéal, d’un idéal lointain dont l’avènement dépend du résultat d’un éventuel référendum. Plutôt que de se consacrer à rompre avec le régime canadien, qui condamne le Québec à son inachèvement, il s’y est confortablement installé. Comment le mouvement souverainiste a-t-il pu en arriver là ? Comment a-t-il pu renier ce qui était fondamentalement sa raison d’être ?

Simon-Pierre Savard-Tremblay, après avoir retracé la genèse du mouvement indépendantiste, propose l’hypothèse selon laquelle c’est au cours de la décennie 1970 que s’est opéré le basculement du souverainisme vers une logique provincialiste. Il redonne toute leur importance aux acteurs des événements qu’il examine – les René Lévesque, Jacques Parizeau, Claude Morin et Camille Laurin. Il nous invite à reconsidérer en profondeur notre conception d’un pan essentiel de l’histoire du Québec depuis la Révolution tranquille.