Un rapport de l’organisation Above Ground documente le recours au travail forcé dans la chaîne d’approvisionnement de plusieurs entreprises canadiennes. Ces révélations font froid dans le dos.
Le rapport révèle aussi que nous avons très souvent recours à des marchandises fabriquées dans des conditions d’esclavage. Le Canada a beau avoir adopté en 2020 des dispositions légales interdisant l’importation de biens provenant totalement ou partiellement du travail forcé, on voit que celles-ci ne sont aucunement appliquées avec le sérieux nécessaire. On ignore par exemple le nombre d’agents d’Emploi et Développement social Canada qui sont mobilisés, ainsi que les sanctions encourues par les entreprises qui violent cette interdiction.
Le Bloc Québécois, de concert avec les recommandations du rapport d’Above Ground, réclame ainsi un plus grand contrôle aux frontières des marchandises en cas de doute raisonnable sur les conditions dans lesquelles elles ont été réalisées. Nous soutenons également l’adoption d’une loi interdisant à toute entreprise de contribuer d’une quelconque manière au travail forcé, comme c’est actuellement le cas sous certaines formes en France et aux États-Unis.