Un devoir de souvenir

C’est avec difficulté que j’écris ces mots, touché par la douleur des familles éplorées. J’offre mes plus sincères condoléances à la nation Secwepemc (ou Shuswap) ainsi qu’à tous les peuples autochtones qui se rejoignent dans le deuil à la suite de la découverte des 215 enfants qui reposent à Kamloops.

Les Québécoises et Québécois ont manifesté en grand nombre leur indignation et leur solidarité face à cette tragédie, et c’est avec grande émotion que j’ai assisté à une vigile en leur honneur en compagnie de mon chef Yves-François Blanchet aujourd’hui.

Nous avons un devoir d’honorer la mémoire de ces victimes innocentes en faisant la lumière sur cette page sombre de notre histoire. Comme le soulignait la Commission de Vérité et Réconciliation, aider les familles à découvrir le sort des enfants qui sont morts dans les pensionnats, localiser et protéger les tombes anonymes, sont des actions essentielles à la guérison et à la réconciliation.

Le bilan serait probablement moins lourd au Québec, mais il est loin d’être impossible que des charniers semblables à celui découvert à Kamloops soient présents également sur notre territoire. Il est même très possible que la découverte qui a bouleversé tant de gens ne soit que l’arbre qui cache la forêt.

De telles atrocités ne doivent plus jamais se reproduire.