Ottawa a déposé en décembre dernier le projet de loi C-19, qui veut encadrer la tenue d’éventuelles élections fédérales en temps de pandémie. Des changements fondamentaux sont mis en œuvre dans ce projet de loi, notamment l’octroi de certains pouvoirs supplémentaires au directeur général des élections.
Le gouvernement a ramené le débat en Chambre seulement le 8 mars dernier; depuis son dépôt, il y a donc 5 mois, environ 4 heures seulement ont été consacrées à en débattre en cette chambre. Et soudainement, surprise, vendredi dernier, cet enjeu est devenu une urgence nationale, au point où un baillon a été adopté, avec l’appui du NPD, pour limiter les débats et en accélérer l’adoption.
Les seules élections sécuritaires en temps de pandémie sont celles qu’on ne tient pas. S’il faut finir par en faire quand même, qu’on débatte démocratiquement des ajustements à faire. Changer les règles du jeu unilatéralement, ce n’est pas du jeu!
Nous avons hier déposé une motion afin que la Chambre affirme que tenir des élections en temps de pandémie serait irresponsable et qu’il est de la responsabilité du gouvernement de tout mettre en œuvre pour éviter que les électeurs soient appelés aux urnes tant et aussi longtemps que durera cette pandémie.
Les Québécoises et Québécois ont d’autres priorités.
Mon intervention en Chambre sur le sujet est ici.